Caractéristiques du Blu-Ray:
- CANDYMAN
- De: NIA DACOSTA
- Avec: TEYONAH PARRIS, YAHYA ABDUL-MATEEN II…
- Nationalité: Américain
- Genre: Horreur
- Classification: interdit au moins de 12 ans
- Durée: 1h30
- Producteur: Metro Goldwyn-Mayer
- Distributeur: Universal Pictures France
- Date de sortie Blu-Ray/DVD: 16 février 2022
- Prix: Blu-Ray: 16,99€/ Blu-Ray 4K: 24,99€/ DVD: 14,99€
Ça commence comme ça:
Si les dernières tours du quartier de Cabini–Green ont été remplacées par des lofts branchés, aucun de ses anciens habitants n’a oublié Candyman. Une légende bien vivante que l’artiste peintre Anthony McCoy va raviver bien malgré lui.
Ce que nous en pensons:
Candyman est devenu, au fil des années, une référence en matière de film d’horreur. Son réalisateur, Clive Barker, étant parvenu à créer un véritable mythe urbain. Qui, de notre génération, n’a pas essayé de prononcer 5 fois le nom du croque-mitaine devant sa glace ? Un statut d’œuvre culte qui n’est malheureusement pas valable pour les deux suites qui l’ont précédé.
C’est pourquoi l’annonce de ce qui paraissait être un reboot nous avait à la fois excités et inquiétés…
Alors ? Que dire de cette mouture 2021 ? Et bien, contre toute attente, ce long-métrage fait le job. Sans encore pouvoir parler du film culte, ce Candyman à de quoi étonner.
Première bonne idée, nous proposer une suite plutôt qu’un reboot gore (comme beaucoup de films d’horreur sortis récemment, La colline à des yeux 1 et 2, Massacre à la tronçonneuse…). Une continuité cohérente avec l’intrigue originelle, qui plus est !
Seconde bonne idée, adapter le scénario aux faits divers qui frappent la communauté afro-américaine, sans pour autant jouer les moralisateurs.
La, pourtant très jeune réalisatrice, Nia DaCosta a su truffer son film de réussites visuelles. Utiliser des ombres chinoise pour raconter les histoires des précédents Candyman, la transformation physique d’Anthony (Yahya Abdul-Mateen II) symbolisant le mal qui le ronge… Cette version 2021, préfère de loin l’esthétique aux images chocs.
De plus, comme dit plus haut, le scénario choisi par Nia DaCosta respecte l’œuvre originale en partant d’un principe simple. Une légende ne peut pas mourir. Elle se nourrit du bouche à oreilles, de la peur qu’elle inspire. Ainsi, Candyman est aussi intemporel qu’il est immortel.
De même, par un astucieux twist, que nous nous garderons bien de vous dévoiler ici, la réalisatrice parvient à accentuer le côté implacable de la situation d’Anthony.
Enfin, nous terminerons en évoquant la splendide bande originale de Candyman. Son compositeur, Robert Aiki Aubrey Lowe parvient, non seulement à sublimer le thème original, mais apporte au film les derniers frissons nécessaires à le rendre inoubliable.
Loin d’être le fiasco que nous attendions, Candyman, version 2021 est un excellent film. Ne reniant pas l’héritage apporté par son créateur, Clive Barker, Nia DaCosta y amène la modernité nécessaire à propulser le croque-mitaine à notre époque. Esthétique soignée, musique aussi angoissante qu’enivrante, cette suite est la plus réussi des trois.
Les bonus:
Ceux qui en veulent toujours plus vont être comblés. Universal Pictures France leur offre des bonus comme s’il en pleuvait et surtout tous plus intéressants les uns que les autres:
- Fin alternative (2min39 VOST)
Une fin qui aurait créé une espèce de boucle temporelle et qui montre surtout le pouvoir d’attraction de la légende de Candyman. - Scènes coupées versions longues:
Qui construit les cités ? (2min56 VOST)
La version longue du bras de fer entre Anthony et la marchande d’art. Une scène qui aurait effectivement alourdi le film.
Tu veux me voir voler ? (1min44 VOST)
Encore une version longue, mais contrairement à l’autre, celle-ci aurait été intéressante dans le montage final, dommage.
Déchirée (1min09 VOST)
Une scène sans réel intérêt. - Dis mon nom (6min45 VOST)
Nia DaCosta et toute son équipe, nous expliquent ici en quoi l’histoire de Candyman s’intègre parfaitement dans la triste réalité des quartiers afro-américains. - Le body horror (6min22 VOST)
Making-of nous entraînant dans les coulisses des maquillages ayant permis la transformation physique d’Anthony. - L’œil de la réalisatrice: Nia DaCosta (4min48 VOST)
La cinéaste nous explique pourquoi le projet de cette nouvelle version de Candyman lui tenait tant à cœur. Elle défend aussi son point de vue scénaristique. - Peindre le chaos (7min17 VOST)
De leur création au rôle qu’elles jouent dans le film, vous serez incollable sur les nombreuses peintures présentent dans Candyman. - L’art de Robert Aiki Aubrey Lowe (4min54 VOST)
Le portrait du compositeur des sublimes musiques du film. - La terreur dans l’ombre (4min09 VOST)
Pour nous, le segment le plus intéressant du Blu-ray puisqu’il montre le travail titanesque qu’ont demandé les fresques en ombres chinoises que l’on voit tout au long du film. - Candyman: L’impact du black horror (20min 24 VOST)
Un autre segment intéressant puisqu’une équipe de scénaristes et de réalisateurs décortiquent le film afin de faciliter notre approche du scénario et de la mise en scène.
Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray offert par l’attachée de presse du groupe Universal Pictures France.
Notre note:
4.5/5