Ça commence comme ça:
Ocean Beach est une station balnéaire américaine, tranquille et familiale. Tout bascule lorsqu’un bébé et un marin disparaissent. Quelques heures plus tard, leurs corps sont retrouvés atrocement mutilés. L’enquête mettra à jour l’existence d’une créature gigantesque et monstrueuse, cachée au fond de l’océan.
Ce que nous en pensons:
Nous sommes en 1977 et le succès du chef-d’œuvre de Steven Spielberg, Les dents de la mer , sorti deux ans plus tôt, continue de faire rêver les réalisateurs de tous horizons.
Tentacules fait donc partie de cette tendance, mais prouve malheureusement que les cinéastes les plus ambitieux ne font pas forcément les meilleurs films.
Cependant, contrairement à ce que notre préambule pourrait faire songer, Tentacules n’est pas si mauvais que cela. Il recèle même quelques bonnes idées plutôt bien exploitées.
Des trouvailles scénaristiques pourtant gâchées par les ambitions démesurées de son réalisateur Olivio G. Assonitis.
Avec Tentacules, le but est clairement d’éclipser son modèle. Des attaques plus spectaculaires, un animal plus gros, des scènes sous-marines plus nombreuses…
Seulement comme dirait le vieil adage « Le mieux est l’ennemi du bien ».
En effet, en voulant dépasser le maître, Olivio G. Assonitis se prend royalement les pieds dans le tapis et nous livre un film dont certaines parties sont plus que risibles.
Tout comme Spielberg dans Les dents de la mer, par manque de moyens, le réalisateur s’est vu contraint de réutiliser des images d’archives.
Seulement, là où le papa d’E.T. s’était arrangé pour les intégrer avec parcimonie dans son film, Olivio G. Assonitis en use et en abuse pour que l’on voie son monstre le plus possible. Cela crée donc un contraste assez comique entre le céphalopode filmé dans son milieu naturel et la tête et les tentacules caoutchouteux que l’on peut « admirer » lors des attaques.
Passer outre ces défauts visuels, Tentacules s’avère être un film d’exploitation plutôt correct.
D’un point de vue scénaristique, ce long-métrage ne fait pas dans la copie. Il nous propose même une vraie raison à la folie meurtrière de son animal.
Alors, certes, depuis cette ficelle a été maintes fois reprise, mais à l’époque Tentacules , tout comme Les rats attaquent dont nous vous parlions ici, marquaient un réel tournant dans le genre.
Nous terminerons cet article en soulignant, encore une fois, le soin apporté par Rimini Éditions sur cette réédition.
Si le son n’est pas parfait, et l’éditeur s’en excuse avant que le film ne se lance, l’image est quant à elle superbe.
Les contrastes sont profonds, les scènes sous-marines très lisibles… bref, c’est un enchantement à regarder.
Voilà un long-métrage bien difficile à critiquer tant le contraste est énorme entre son fond et sa forme. Son réalisateur, Olivio G. Assonitis ayant visiblement péché par orgueil, prive son film d’une certaine partie du public qui n’arrivera pas à passer outre l’aspect kitschissime de son œuvre (avec une mention spéciale pour son combat final plus qu’ambitieux). Un constat bien dommage puisque Tentacules possède un scénario efficace qui parvient, tout de même, à nous tenir en halène durant presque deux heures.
Nous pouvons cependant remercier Rimini Éditions et sa collection Angoisse de nous permettre de (re)découvrir ces films parfois tombés dans l’oubli.
Les bonus:
- Livret Ovidio G. Assonitis, Business is Business rédigé par Marc Toullec (24 pages couleur)
Nous n’avons malheureusement pas eu accès à ce livret, nous ne pourrons donc pas vous en dire plus à son sujet. - Bande-annonce (0min59 VO)
Un teaser court, mais efficace du film.
Caractéristiques du Blu-Ray/ DVD:
- TENTACULES
- De: OVIDIO G. ASSONITIS
- Avec: SHELLEY WINTERS, HENRY FONDA, JOHN HUSTON…
- Nationalité: Italo-américain
- Genre: Super prédateur, horreur
- Classification: Interdit aux moins de 12 ans
- Durée: 1h42
- Producteur: American International Pictures (A.I.P.)
- Distributeur: Rimini Éditions
- Date de sortie: 3 mai 2024
- Prix: 24,99€
Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray offert par l’attachée de presse du groupe Rimini Éditions .
Nos notes: