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Critique Blu-Ray ‘Les charognards » (collection Silver)

Caractéristiques du Blu-Ray/ DVD:

Ça commence comme ça:

Frank Calder a la réputation d’être un hors-la-loi de la pire espèce. Pourtant, lassé de sa condition de gibier de potence, il rêve d’apprendre à lire afin de pouvoir se cultiver. C’est pourquoi un matin il enlève la belle Mélissa qu’il prend, à tort, pour une institutrice. Une méprise qui va s’avérer fatale puisque celle-ci est la femme de Brandt Ruger, un riche notable bien décidé à abattre, un à un, Calder et ses acolytes…

Les charognards (Don Medford) Sidonis/ Calysta – 2021

Ce que nous en pensons:

Avant de commencer, il est important de souligner le fait que nous ne sommes pas des spécialistes des westerns. Pour tout dire, à part les films avec Terrence Hill et Bud Spencer nous n’en avons vu aucun. Donc, d’avance pardon pour les éventuelles énormités qui pourraient s’être glissées dans cet article. 

Pour un long-métrage datant de 1971, les Charognards dispose d’un scénario qui a vraiment bien vieilli. Tout commence par des personnages à la psychologie très fouillée. Le réalisateur, Don Medford ne se contente pas ici d’opposer des « gentils » à des « méchants ». Bien au contraire, que ce soit d’un côté comme de l’autre, les personnages principaux sont très nuancés. Franck Calder, interprété par Oliver Reed (Chromosome 3, Les aventures du baron de Münchhausen...) est certes un bandit de grand chemin qui n’hésite pas une seconde à abuser de son institutrice de fortune, mais il se montre à plusieurs reprises assez chevaleresque avec elle. Mélissa, jouée par Candice Bergen (Miss détective, Sex and the city, le film…) oscille quant à elle entre soumission et rébellion, ce qui fait d’elle une femme aussi complexe que moderne. Enfin, Brandt Ruger campé par Gene Hackman (Superman 2 et 3, Impitoyable…) fait parti de ces personnages que l’on adore détester. Mari aussi volage que violent, il est aussi un chasseur d’homme peu courageux qui préfère tuer de loin. Pourtant, il s’avère être un grand seigneur par moments.

Les charognards (Don Medford) Sidonis/ Calysta – 2021

Cette manière de nous présenter des personnages gris, plutôt que tout noir ou tout blanc, nous a fait penser à une sorte de satyre sociale à la Tueurs nés d’Oliver Stone, par exemple. De plus, comme dans ce film, Les charognards nous propose une histoire aux thèmes multiples. Syndrome de Stockholm, chasse à l’homme, loyauté… Un scénario d’une telle richesse, donc, que les 1h50 minutes passent à une vitesse folle. D’autant plus que Don Medford n’hésite pas à ajouter quelques scènes assez violentes (d’où notre conseil de ne pas faire regarder ce film au moins de 12 ans), voire un brin coquines. 

À tout cela s’ajoutent des décors grandioses. Des prairies du Grand Est Américain, à un petit village mexicain, Les charognards est un véritable road trip sanglant. De belles images portées par des musiques qui savent se faire discrètes tout en sublimant les actions à l’écran. Un son et une image parfaitement mis en valeur par une remastérisation qui à le mérite de dépoussiérer le film sans pour autant dénaturer ses couleurs d’origines. En effet, si les défauts des images ont disparu, leurs nuances restent un peu pastel comme à l’époque, ce qui change des contrastes souvent saturés de nos longs-métrages modernes.

Peu de films datant des années 70 peuvent se vanter d’êtres aussi modernes que Les charognards. C’est pourquoi nous avons vraiment pris du plaisir à le regarder. Des personnages complexes, un scénario multiple, des décors splendides et des trucages réalistes. Autant de points forts qui nous poussent à nous interroger sur le fait qu’il ne soit pas devenu un classique du genre. À voir absolument !

Les bonus:

Comme toujours chez Sidonis/ Calysta les bonus sont de qualité.

Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray/ DVD offert par l’attachée de presse du groupe.

Notre note:
4/5

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