Critique Combo Blu-Ray/ DVD « Douce nuit, sanglante nuit 2 »

Après les décès de son frère Billy et de son père adoptif, Ricky, interné en asile psychiatrique, décide de perpétuer la mission que s’était donnée son grand frère : tuer des personnes qu’il considère comme « vilaines » et retrouver la Mère Supérieure qui avait traumatisé son frère lorsqu’il était enfant.

Souvenez-vous, il y a quelques mois de cela, nous vous parlions de la sortie dans la Collection Angoisse de chez Rimini Éditions de Douce nuit, sanglante nuit (à retrouver ici). Un slasher plutôt efficace dont le succès avait forcément donné envie aux producteurs d’en réaliser la suite.
Cependant, si les nombreux amateurs du premier opus ont applaudi des deux mains cette initiative, ils ont aussi vite déchanté.

En effet, non seulement cette suite cumule les non-sens et autres scènes grotesques, mais en plus ses quarante premières minutes ne sont ni plus ni moins qu’un amalgame des meilleurs moments du premier long-métrage.

Dès les premières secondes de Douce nuit, sanglante nuit 2, le ton est donné. Eric Freeman (Un mari en cadeau de Noël, L’âme sœur de Noël), qui tient ici le premier rôle, en fait des caisses. Il grimace, gesticule, prend une voix d’outre-tombe… bref, c’est l’American Academy of Dramatic Arts » des pauvres.
Nous aurons aussi une petite pensée pour cet acteur cantonné aux rôles de Noël.

Malgré cela, notre devoir de chroniqueurs nous a poussés à continuer le visionnage du long-métrage. Mais là, c’est le drame, voilà que commence un résumé en image de quarante minutes du premier, Douce nuit, sanglante nuit.
De plus, comment Ricky peut-il être aussi précis puisque, notamment lors de la mort de ses parents, il n’était qu’un bébé. Ça, c’est une personne hypermnésique et omnisciente ou nous n’y connaissons rien !

Ce cumul de tares a finalement servi le film qui est devenu au fil du temps l’un des navets les plus reconnus du septième art. Une sorte de madeleine de Proust pour les amateurs de nanars, en quelque sorte.

Alors, autant vous dire que ce n’est pas Douce nuit, sanglante nuit 2 qui va briller au milieu de votre Collection Angoisse.
Pourtant, comme à son habitude, Rimini Éditions nous propose un coffret aussi beau que bien garni avec son désormais incontournable livret et des films (puisque sur le blu-ray, vous trouverez les deux premiers opus) dépoussiérés avec soin.

Si la Collection Angoisse ne nous proposait jusqu’ici que des quasi-indispensables, avec Douce nuit, sanglante nuit 2, elle régresse un peu. Mais qu’importe, ce deuxième long-métrage offre quand même quelques exécutions nouvelles et de (trop rares) bonnes idées, comme la phobie des nonnes développée par Ricky. Heureusement, le beau coffret et le livret, toujours signé de l’excellent Marc Toullec, viennent rattraper le tout.

Les Bonus

• Livret de 24 pages Douce nuit, sanglante nuit : Une saga comme une odeur de sapin :
  Marc Toullec revient encore une fois aux commandes de ce livret, pour notre plus grand bonheur. Le journaliste nous livre, non seulement, les petits secrets de Douce nuit, sanglante 2, mais aussi sur les quatre autres opus de la saga. Un recueil très intéressant et richement illustré d’images d’archives.

Cette chronique a été réalisée à partir de Blu-Ray offerts par l’attachée de presse du groupe Rimini Éditions.

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