critique Combo Blu-Ray/ DVD « Dr. Rictus »

Le fils psychopathe d’un médecin renommé réussit à s’échapper de son asile afin de prendre sa revanche dans la ville où son père a été embauché…

Voilà un film qui nous replonge dans un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, les slashers étaient un peu en perte de public, mais le Dr. Rictus, avec son humour noir, allait prouver que le genre avait encore de l’avenir.

Nous sommes en 1992 et le réalisateur Manny Coto n’avait jusque maintenant pas vraiment brillé dans le monde du cinéma.
Pourtant, avec Dr. Rictus, il signe l’un des slashers les plus marquants de l’histoire du genre.

Tout d’abord, parlons casting. Dans le rôle principal, l’excellent Larry Drake. Si l’acteur n’a quasi fait que des nanars vite oubliés. Il a surtout été remarqué pour son interprétation dans les Darkman. Le comédien montre dans Dr. Rictus toute l’étendue de son talent. Un personnage aussi effrayant que drôle qui n’aurait presque rien à envier au grand Freddy Krueger himself ! En effet, les punchlines du docteur Evan Rendel sont désopilantes.

À un aussi charismatique croque-mitaine, il fallait une final girl qui tienne la route. C’est donc Holly Marie Combs, qui deviendra plus tard la sorcière Pipper dans la série Charmed, de s’y coller. Là encore, l’actrice parvient à donner du corps à son personnage en campant une jeune fille torturée par un passé et une maladie qui l’empêchent de vivre normalement.

Cependant, ce qui frappe les spectateurs dans Dr Rictus, c’est son ambiance particulière. Entre slasher classique et comédie horrifique, le long-métrage surprend de la première à la dernière seconde.
Alors certes, depuis nous avons vu beaucoup plus trash au niveau des exécutions (comme dans la saga Terrifier, également disponible chez ESC Distribution et dont nous vous parlions ici.), pourtant le docteur Rendel fait preuve d’une fantaisie qui force le respect. Et que dire de son rire ? Nous n’avons jamais fait aussi sardonique même plus de trente ans après.

Terminons cette critique en parlant de cette version restaurée du film. Pour nous qui avions vu Dr. Rictus à sa sortie en V.H.S, la métamorphose est incroyable. Une image nette et profonde, un son impeccable, le long-métrage a enfin droit aux honneurs qu’il mérite.

Sur le papier, Dr. Rictus est une série B au scénario convenu. Toutefois, beaucoup de détails en font un long-métrage qui mérite d’être visionné. Pour commencer, sa scène d’ouverture est l’une des plus folles jamais réaliser pour un slasher. Ensuite, son casting et son ambiance à mi-chemin entre horreur classique et humour noir le placent au panthéon du genre.

• Livret de 24 pages Dr. Rictus 17 morts par ordonnance de Marc Toullec
  L’historien du cinéma nous propose ici un livre toujours aussi intéressant et complet qu’à son habitude. Les anecdotes de production et de tournage sont agrémentées, comme toujours, de photos plus ou moins inédites.
• Présentation du film par Mylène Da Silva (28min VF)
  La créatrice de contenu revient sur l’histoire du slasher de son âge d’or jusqu’à sa petite baisse de régime avant sa résurrection récente. Un segment très intéressant et dynamique.
• Entretien croisé avec Manny Coto et Larry Drake (26min VOST)
  Le réalisateur nous explique ses débuts dans le cinéma de série B ainsi que sa participation aux Contes de la crypte. De plus, il raconte son enfance avec son père médecin qui a inspiré le Dr. Rictus (sympa). Larry Drake, quant à lui, nous livre quelques anecdotes. Un bonus indispensable pour les fans du film.
• Analyse de la musique (17min VOST)
  Randall B. Larson, l’historien et spécialiste de la musique de film, souligne ici le travail de Brian May. Une véritable déclaration d’amour à la BO du Dr. Rictus.
• Making of (5min VOST)
  Un making-of d’époque mélangeant interviews et images (dans leur jus) du tournage.

Cette chronique a été réalisée à partir de Blu-Ray offerts par l’attaché de presse du groupe ESC Distribution.

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