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Critique « La part de l’ombre – Tome 2 – Rendre justice »

Caractéristiques de l’album:

Ça commence comme ça:

Bien décidé à réhabiliter  Maurice Bavaud, Guntram Muller tente de faire pression sur la Suisse afin que la décision de justice prise à l’encontre du jeune terroriste soit révisée. Dans un même temps, l’ancien agent de la Kriminalpolizeï se voit confier l’interview de Nikita Khrouchtchev, Premier secrétaire du parti communiste qui s’apprête à renier officiellement la politique de Staline dans les semaines à venir. Entre trahison et complots internationaux, Muller va être au centre d’une affaire bien plus grande que ce qu’il imaginait…

La part de l’ombre – Tome 2 – Rendre justice (Perna/ Ruizgé) – 2021 – Glénat

Ce que nous en pensons:

Avec La part de l’ombre, le scénariste Patrice Perna, revient sur un oublié de l’Histoire. En effet, Maurice Bavaud était un jeune Suisse qui a tenté à plusieurs reprises d’assassiner Hitler. Exécuté en 1941, il fut de nouveau jugé en 1955 et condamné à 5 ans de prison. C’est ce paradoxe flagrant qui sert de fil rouge au scénario de La part de l’ombre. Cependant, Patrice Perna va beaucoup plus loin en revenant, par exemple,  sur les relations plus que douteuses qu’entretenaient la Suisse et l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale

Avec ce second tome, le duo Patrice Perna/ Fracisco Ruizgé nous livre non seulement un récit historique, mais aussi un roman graphique aux rebondissements surprenants. L’ajout du personnage fictif qu’est Guntram Muller permet au scénariste de prendre quelques libertés avec les faits. Ainsi, Rendre Justice  nous transporte dans une sorte de polar bien plus intéressant, pour les néophytes que nous sommes, qu’un biopic classique. Jusqu’à la dernière planche, ce chapitre final nous tient en haleine en nous menant de surprise en surprise. 

La part de l’ombre – Tome 2 – Rendre justice (Perna/ Ruizgé) – 2021 – Glénat

Un scénario malin et bien ficelé que des graphismes exceptionnels viennent encore rehausser. L’artiste Francisco Ruizgé apporte à La part de l’ombre un cachet spécial grâce aux mimiques très réalistes des personnages. À cela s’ajoutent des décors détaillés et une colorisation, certes moderne, mais de très belle facture. Des jeux d’ombres au choix des couleurs pastels, rien ne vient gâcher l’aspect esthétique de l’album. 

Que vous soyez passionné d’Histoire, amateur de roman graphique ou simplement que vous adoriez les récits bourrés de rebondissements, il y a mille raisons d’aimer la saga La part de l’ombre. Avec ce final, Patrice Perna parvient à nous passionner avec un scénario intelligemment mené de la première à la dernière planche. Le tout est sublimé par le travail graphique d’un Francisco Ruizgé décidément inspiré. Un devoir de mémoire doublé d’un polar efficace, que demander de plus ?

Cette chronique a été réalisée à partir d’un album offert par l’attachée de presse des Éditions Glénat.

Notre note:
4/5

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