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Critique Sakamoto Days – Tome 1 & 2

Caractéristiques de l’album:

Ça commence comme ça:

Shin, un tueur à gages télépathe, a été envoyé par son clan pour éliminer le légendaire Taro Sakamoto. Mais quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il découvre que son idole, autrefois craint de ses ennemis et adulé de ses pairs, est devenu un père de famille pantouflard et en surpoids de surcroit. Par pitié pour ce pauvre homme, Shin refuse d’honorer sa mission. Une décision qui va les mener, Taro et lui, à s’entraider pour survivre…  

SAKAMOTO DAYS @ 2020 By Yuto Suzuki/ SHUEISHA Inc.

Ce que nous en pensons:

Décidément, le monde du manga est de loin le plus surprenant de l’univers du neuvième art. Preuve en est encore aujourd’hui avec le phénomène Sakamoto Days.  
Rarement un début de série nous avait autant enthousiasmés. Action et humour, un cocktail détonnant servi à un rythme effréné par Yuto Suzuki, un jeune mangaka prometteur.

Si, bien entendu, le premier tome de Sakamoto Days sert de présentation, il n’en est pas moins excitant.
Dès les premières planches, le duo Shin/Sakamoto s’annonce explosif. La force (faussement) tranquille alliée au chien fou. Afin de rendre ce duo encore plus atypique, Yuto Suzuki trouve une idée géniale: les règles de la famille Sakamoto. Des préceptes aussi nombreux qu’handicapants, imposés par la femme de Taro. La plus singulière, pour des tueurs à gages, étant l’interdiction formelle de tuer. 
Dès lors, les situations toutes plus improbables les unes que les autres vont s’enchaîner. 
Enfin, l’arrivée de Lu Xiaoutang, la fille d’un parrain des triades chinoise, va apporter le décalage et la fraicheur qui manquaient au scénario.

SAKAMOTO DAYS @ 2020 By Yuto Suzuki/ SHUEISHA Inc.
SAKAMOTO DAYS @ 2020 By Yuto Suzuki/ SHUEISHA Inc.

Le second tome de Sakamoto Days reste dans la même veine que le premier. Notre trio se trouvant au beau milieu d’un parc d’attractions avec une flopée d’assassins aux trousses. 
Comment éliminer tous ces ennemis sans les tuer et surtout sans éveiller les soupçons de la femme de Taro ? Dès lors, Yuto Suzuki se lâche totalement, nous offrant au passage, un florilège de personnages haut en couleur. 
Bien que l’humour est encore une fois omniprésent, le scénario nous réserve quelques twists annonçant déjà une partie plus sérieuse de l’intrigue. 
Pour finir, nous devons parler de l’aspect graphique de Sakamoto Days. Le dessinateur fait preuve ici d’une maîtrise totale de ses planches. Le découpage, les effets visuels (comme celui représenté ci-contre), le mangaka est vraiment à l’aise avec ses crayons. Un style nerveux proche du cinéma de Tarantino.

Les shonen font désormais partie intégrante de nos bibliothèques. C’est pourquoi la concurrence est rude pour s’y faire une place. Avec Sakamoto Days, le mangaka Yuto Suzuki fait plus que de tirer son épingle du jeu, il explose les codes pour mieux nous surprendre. Avec ces deux premiers tomes, la messe est dite. Un humour absurde et des twists pleins de testostérone le tout  au service d’un scénario étonnant de la première à la dernière planche. L’attente va être longue jusqu’à la parution du troisième album.

Cette chronique a été réalisée à partir d’un album offert par l’attachée de presse des Éditions Glénat

Notre note:
4/5

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