Jérémie bonjour,
Tout d’abord merci de répondre à nos questions.
Merci à vous de me les poser !
Nous t’avons décrit musicalement comme ayant un pied dans le passé et l’autre dans le futur. Cela te semble-t-il juste ?
Cela ne me paraît pas faux ! 🙂 Encore qu’il soit un peu présomptueux de pouvoir dire de quoi le futur sera fait, surtout par les temps qui courent… Mais de fait, les sources auxquelles je m’abreuve s’écoulent un peu à toutes les époques, ça doit avoir son influence. Par ailleurs, j’ai un goût prononcé pour le mélange des siècles et des genres… Je veux dire, lorsqu’au moment d’écrire une histoire, te reviennent soudain en têtes quelques influences, mettons par exemple : un film américain des années 30, un roman français du dix-septième siècle et un épisode de One Piece, tout ceci fait un drôle de mélange… Mais ça ne sort pas de nulle part. Et tout ça tisse une toile, un réseau d’influences esthétiques au fil des ans, toute une mosaïque qui fait qu’on apprend à se situer, à devenir soi. Un individu est la somme de toutes ces choses dont il se nourrit au cours de son exploration de l’art et de la vie. C’est là ce qui est beau ! D’ailleurs, je parle de nourritures esthétiques, mais il faut tout prendre en compte : l’affectif, le social, le politique, etc… L’individu est la somme de toutes ces choses qu’il croise au cours de son existence. C’est à la fois beau, vertigineux, et tellement unique ! Imagine : parfois, je me dis, tiens, je suis en train de lire un roman oublié de Jules Romain, juste après avoir écouté un album trap de Gucci Mane, et juste avant de me remater un épisode de Cobra en mode « rugball équipe Z » ou le pilote des Mystérieuses Cités d’or (l’une des plus merveilleuses ouvertures d’animé) ! Il y a peu de chance qu’un autre être humain déroule au même instant sur cette planète la même combinaison ! Ce que j’essaie de dire, c’est que chaque existence est unique par ce qu’elle embrasse de choses, par les combinaisons esthétiques et autres qu’elle génère ! Dès lors que nous les relevons, des liens existent entre les choses. Existent de tous temps. Et ce sont les métissages que ces liens engendrent qui nous définissent comme individus au sein du tout. C’est vrai dans la vie, et c’est d’autant plus vrai dans les histoires et les genres narratifs. Parce qu’une histoire répond à certaines règles immuables. Les modes changent, mais pas les grands axes narratifs. Et il est beau de voir les histoires dialoguer entre elles à travers les époques, quelles que soient les formes imposées par les siècles. J’aime à saisir ces correspondances, elles permettent d’ouvrir d’autres voies à l’art de la narration. C’est peut-être ce qui fait dire à quelques personnes que mes chansons ont parfois « un temps d’avance ». Je crois surtout qu’elles sont gourmandes de tout ce qui les a précédées et de tout ce qui pourrait les suivre… 😉
Tout au long de l’album Cherokee Rose, nous avons eu l’impression “d’écouter un film”. Était-ce ton intention en écrivant et composant cet album ?
Oui. « Écouter des films ». La formule est jolie, et très juste en ce qui concerne mon répertoire. Je considère que mes chansons sont des films sonores. Mon travail tend à cela. Si tu veux, la chanson, comme le roman, le conte ou la poésie, c’est l’art de manier des images évoquées. Contrairement à la photographie, la peinture ou le cinéma, qui eux sont des arts qui s’articulent autour d’images montrées. Mais une certaine dynamique peut en effet tendre à gommer la frontière qui sépare ces deux visions. On a souvent comparé mes chansons à des courts-métrages. C’est bien vu, dans l’idée. Je veux dire : sur le fond, je suis d’accord, mais pas sur la forme. Que mes chansons ressemblent à des films ? Oui. À leur manière, certainement. Elles en embrassent les codes scénaristiques. Mais pas à des courts-métrage. La chanson étant une forme courte, celles et ceux qui font cette comparaison piochent dans le cinéma ce qui s’en rapproche le plus en terme de durée : le court-métrage. C’est une erreur. Je n’ai rien contre le court-métrage, mais en terme de dynamique et d’articulation narrative, mes chansons sont beaucoup plus proches du long-métrage. Et pour être tout à fait exact : quitte à les comparer à des films, il faudrait plutôt les comparer à des films épiques de trois heures… La nuance importe. Elle permet de mettre le doigt non plus simplement sur la forme de l’objet, mais sur le fond-même, c’est-à-dire sur la dynamique narrative. On passe trop de temps à parler de ce qui tape dans l’œil, et pas assez à évoquer la puissance motrice des choses.
Quant à la musique elle-même, je n’ai pas choisi pour rien de bosser avec Benjamin Bossone (NDLR: le frère de Jérémie), qui de son côté vient du cinéma. En dehors des affinités musicales et humaines, il partage avec moi cette tendance (au final assez rare dans le milieu de la musique pop, en tout cas d’après ce que j’ai pu en observer autour de moi, au fil des rencontres et des ans), cette tendance à percevoir et à envisager la musique sous l’angle du drame. Pour nous, le drame importe, autant que la musique. Il n’y a pas d’un côté le texte, et de l’autre la musique. Il y a le texte, la musique, et entre eux : le drame qui les cimente et les fait fusionner en un tout harmonieux. Dans le cadre de mon univers, travailler avec quelqu’un qui a intégré cette donnée, c’est une chance énorme ! Sur ce point, Benjamin et moi sommes sur la même longueur d’ondes. C’est un gain de temps colossal à l’heure d’entrer en studio. Et c’est aussi un gage, sinon de qualité, du moins d’harmonie. Bien sûr, il faut quand même, avant l’étape du studio et de l’enregistrement, que j’ai écrit des textes et composé des musiques qui tiennent la route. Une bonne chanson doit fonctionner dans sa forme la plus épurée. Par exemple en guitare/voix. Certaines d’ailleurs le resteront (c’est le cas sur Cherokee Rose), et d’autres appelleront davantage de couleurs et de formes. C’est là qu’intervient Benjamin. Il sait de quelle robe sonore je souhaite voir habillées mes chansons. Il apporte aux prods son expérience de la musique classique et électro. La dimension « Wagner deux points zéro » ! Ah ah. Wagner œuvrait à ce qu’il appelait « l’art total ». Il composait ses musiques, mais il écrivait aussi ses livrets (ce qui n’est pas courant dans le milieu de l’opéra). À sa façon, c’était un conteur d’histoires hors pair. J’ai beaucoup appris de Wagner.
Il est beaucoup question de sport dans Cherokee Rose. Pourquoi ce fil rouge ?
Arfff, je ne suis pas sûr qu’on puisse parler de « fil rouge », mais en effet, j’aborde le sport à plusieurs reprises. Parce que celui-ci fait partie intégrante de ma vie. À la base je devais devenir handballeur, pas chanteur ! Une blessure en a décidé autrement… (C’est ce que raconte en gros la chanson Stendhal sous le préau). Il y a longtemps que je voulais évoquer le sport en chanson. Cherokee Rose est un album à la fois très ouvert sur le monde, mais aussi très personnel. À ce titre, il me semble que ces chansons de sport avaient leur place sur cet album. Même si je ne me leurre pas sur leur perspective populaire. Parler de sport dans une chanson, ce n’est pas comme parler de l’amour ou du Temps. Ce n’est pas une thématique aussi universelle. Mais peu importe, j’en avais envie. Et puis, il y a toujours la manière, l’angle de vue par lequel on choisit de traiter tout ça. J’aimais l’idée d’aborder la chose ici sous la forme d’un diptyque : Match est un genre d’ego trip, de « motivate song » comme disent les ricains, et Waterloo dans un vestiaire, c’est l’après match, quand malgré tous vos efforts, vous avez perdu. J’aime la petite suspension qui suit Match (la chanson se termine sans qu’on nous ait révélé le score final, suspens… 🙂 ), j’aime les quelques secondes de blanc qui séparent ces deux tracks : une façon narrative de faire exister le hors champ, en l’occurrence ici : l’instant de la défaite. Avec ces deux chansons, j’ai l’impression d’avoir pu évoquer en substance au moins ce que le sport signifiait pour moi. Le sport, ce n’est pas « courir après une balle », c’est une certaine vision du monde en de certains instants. Un autre paradigme existentiel. Quand tu y penses, c’est fou ! Et tellement enthousiasmant ! Et je dois avouer que si bien des sportifs ont nourri ma passion pour le sport, ce qui me l’a fait complètement embrassé, ce sont les mangas, et Olive et Tom en tête, évidemment !
Que ce soit ton alter ego, Kapuche, Tigre ou encore le héros de Mont-Perdu, tu sembles collectionner les personnages atypiques. As-tu une tendresse particulière pour ces gens en dehors des cases ?
Oui. Arfff, j’aime les losers magnifiques, façon John Huston, évidemment ! Ou ces caractères hantés par leurs quêtes, leurs passions, leurs visions qu’on trouve chez Conrad, Saint-Ex ou Malraux par exemple. Un personnage romanesque possède une épaisseur, une psychologie. J’aime l’idée de pouvoir insuffler ça à des personnages de chansons, l’idée de pouvoir transposer certains types de caractères romanesques issus de récits épiques dans une forme courte comme la chanson. Au sein d’une narration, explorer les reliefs et les psychologies, c’est passionnant. Il y a tant à faire en chanson dans ces domaines… Dans Cherokee Rose, on trouve pas mal de personnages moins torturés, souvent plus farfelus que dans mes albums précédents (en dehors de Kapuche évidemment, dont la palette psychologique est très large et qui occupe une place à part dans ma discographie, probablement du fait que ce n’est pas un personnage de chanson). Ici, le héros de Tigre par exemple, ou celui de Mont-Perdu, apportent un peu de fraîcheur. C’est chouette. Chaque nouvel album, comme chaque nouvelle chanson, chaque nouvelle création est l’occasion d’explorer des choses où nous ne sommes pas allés au cours de l’aventure précédente. On complète ainsi l’œuvre au fil des ans et des opus. Et l’on voit fleurir peu à peu tout une petite comédie humaine…
Le Cercle est une chanson très complexe peux-tu nous en parler ?
« Complexe », tu trouves ? Elle me paraît très simple dans sa ligne narrative : la variation du point de vue en fonction des personnages. C’est un angle de travail qu’on retrouve dans tous les arts, du « Rashômon » de Kurosawa aux romans de Joseph Conrad que j’évoquais à l’instant. Il y a d’ailleurs un climat conradien, un climat de mystère ténébreux dans le dernier couplet de cette chanson. Cette caractéristique, alliée à l’évocation d’une figure archétypale par couplet (le Déserteur, le Résistant, le Saint, le Traître), donne à l’ensemble de la chanson quelque chose d’assez limpide dans son propos, mais de plutôt vaporeux quant à l’atmosphère. On y déborde le cadre du simple récit réaliste. Il y a là quelque chose d’autre, quelque chose d’inquiétant, et une grammaire visuelle qui relève davantage de la parabole, de l’allégorie, du conte. Le mouvement lui-même est allégorique : cette alternance de points de vues, de petites vérités intimes sortant tour à tour de la bouche de chacun des protagonistes, et qui tournent en boucle, formant un cercle de dialogue infini… On sent que le tournoiement de ce cercle est là de tout temps, et qu’il aurait probablement poursuivi sa rotation dans le silence et le secret des nuits éternelles, s’il ne s’était trouvé, le temps d’une chanson, un personnage extérieur pour être le témoin de ce mouvement mystérieux… La seule prise qu’on ait sur le réel, c’est précisément ce témoin oculaire dont on ne mesure la présence qu’au dernier couplet, ce spectateur « tapi dans l’ombre » et qui observe en cachette la discussion de ces figures étranges. Et cela place l’auditeur qui écoute la chanson dans une situation similaire à celle de ce spectateur qui épie le dialogue mystique qu’on tient à quelques pas de lui. J’aime ce parallélisme qui s’installe in extremis entre ce personnage et l’auditeur (jusque dans la vulnérabilité commune aux deux). Il universalise ce qui semble se jouer là dans le secret… Oui, il y a quelque chose de l’ordre du conte. Un conte un peu angoissant, mais où chaque argument prend sa place afin de mettre en exergue, in fine, la question centrale : nous autres (l’alliance du personnage témoin et de l’auditeur a permis de glisser du je au nous, ce glissement est un fil rouge de l’album), nous autres qui contemplons ces quatre figures, ces figures étranges qui semblent toutes détenir une part de la vérité, nous autres, simples petits êtres de chair, que deviendrions-nous à notre tour en temps de guerre ? La question est posée. À chacun de trouver sa réponse.
Les Amants du kiosque nous a fait penser aux chansons légères d’entre-deux-guerres. Comment est né ce duo avec Justine Jérémie ?
Ah, c’est pas con, oui. Le côté valse doit y faire… ah ah. Ma discographie est émaillée de chansons d’amants… Sur mon premier album par exemple, il y avait Les Amants de la Seine… Pour ce qui est de Cherokee Rose, j’avais envie d’y voir figurer une autre de ces chansons d’amants, mais cette fois une histoire avec happy-end, afin de calmer un peu le jeu, parvenu à cet instant de l’album. La dramaturgie d’un album, son sequencing, la place de chaque chanson sur la galette, c’est super important ! Je veux dire : un album à lui seul, c’est encore une histoire !…
Bref, je travaillais alors sur une chanson d’amants que je voulais interpréter avec une chanteuse précise, dont je tairai le nom, car au final je ne lui ai jamais proposé la chanson… Pourquoi ? Parce que je bossais sur cette chanson depuis des semaines et que je ne m’en sortais pas. Un soir, je jette la plume et vais prendre l’air dans un café parisien où jouait justement Justine. Cette voix, cette présence, cet accordéon… Ça m’a fait tilt. On a discuté une bonne partie de la nuit, et deux jours plus tard je suis revenu avec une autre chanson, Les Amants du kiosque. Celle-ci était sortie toute seule. Justine l’a adorée, et après quelques reprises qu’on s’est amusés à chanter ensemble pendant un certain temps, histoire « d’accorder nos lyres », on a mis les Amants dans la boîte.
Revenons sur Le Tigre. Il s’agit ici d’un récit dystopique assez poignant. Est-ce que ce potentiel futur te fait peur ?
Il faut l’envisager comme un possible. Regarde ce qui se passe aux USA… Il n’a pas fallu beaucoup de temps à la réalité pour rattraper la fiction. Mais Tigre n’est pas arrivé de nulle part non plus… Il y a quelque chose qui flotte dans l’air depuis la sortie du confinement. Quelque chose de palpable, et qui nous répète à l’envie que le monde a basculé. La finance, la haine et l’ambition travaillent désormais au grand jour, et à plein régime. Ici et là, partout dans le monde, on sent poindre autre chose… Les régimes fascisants (quand ils ne sont pas ouvertement fascistes) montrent leur museau. Trump, Musk, Javier Milei… On dirait les personnages de méchants caricaturaux dans un mauvais film de SF des 80ies. Sauf que ce ne sont pas des « personnages ». Et l’on n’est pas dans un film. C’est notre monde. Je ne pensais pas vivre ça. Mais on y est. Pus question d’essayer de se convaincre du contraire. On y est. La question désormais, c’est comment fait-on pour vivre dans ce monde-là ? L’art est une arme, un outil. Indispensable. Mais insuffisant. En parallèle, il va nous falloir apprendre à en trouver d’autres…
Dans Tigre, le héros est un cœur pur qui se laisse finalement envahir par la haine. Penses-tu que ce soit une fatalité dans un monde d’injustice ?
J’espère que non ! Non, pas une fatalité, mais hélas une trajectoire possible. Et avant tout : une résultante sociale. Pour paraphraser Érasme : aucun être humain ne naît mauvais, on le devient. Il y a une pression sociale, financière, politique. Il y a des gens qui exercent cette pression, et il y a des gens qui la subissent. L’éducation, le caractère, la malchance, oui oui, tout ça entrent en compte, mais la pression sociale est énorme. Et encore une fois, je le mesure chaque jour : depuis la sortie du confinement, les masques sont tombés. Le capitalisme avance au grand jour, désinhibé. Les « cœurs purs » dont tu parles ont de quoi s’inquiéter… Nous sommes dans le monde d’après. Il nous faut apprendre à nous y mouvoir.
La chanson Cherokee Rose est l’une de tes critiques les plus virulentes de la cruauté et de la bêtise humaine. Pourtant, tu portes cette estocade tout en douceur. Pourquoi ce choix ?
Par « douceur » j’imagine que tu fais allusion au genre musical choisi : une chanson folk, épurée, un simple guitare/voix. Arff, le folk militant fait partie des choses que j’ai toujours écoutées. C’est dans mon ADN musical, alors de temps en temps, ça me rattrape ! Et dans ce genre d’instant, plutôt que de raconter une histoire nouvelle, il me plaît d’en raconter une qui a eu lieu, mais que l’on a un peu oubliée… Je suis toujours surpris de constater à quel point le Traité de New Echota éveille peu de souvenirs… Si la chanson peut servir à ça, à transmettre ou à se rappeler certains épisodes tragiques de notre Histoire afin d’éviter que ceux-ci se reproduisent, c’est toujours ça de gagné. Et pour transmettre un récit historique, les formes épurées sont parfaites : elles atténuent un peu l’émotion, permettent à l’auditeur de se concentrer sur le propos tout en se laissant bercer par une mélodie (car il s’agit quand même d’une chanson, pas d’une conférence historique). Ce choix me semblait tout à fait approprié. D’autant plus que sur le plan artistique, et toujours en terme de sequencing, déboucher à cet instant des choses sur une voix et une guitare, après tout un tas d’histoires mouvementées, riches en émotions, c’est aussi une façon de conclure l’album comme on l’a commencé : en douceur. Une manière de voir, au sortir de toute cette fureur traversée en 1h d’écoute, au sortir de cette somme de violences évoquées en une série de chansons, une manière de voir se détacher un symbole de compassion pour toute cette humanité qui souffre, un symbole indien qui, passé le voyage auditif que l’on vient d’effectuer, se charge d’une dimension plus universelle encore. Ce symbole, ce blason de mémoire et d’apaisement, c’est la Rose cherokee. Une fleur au sortir de toutes les sombres nuits passées. Un blason d’espoir à ne pas oublier pour celles qui s’annoncent…
Comme à ton habitude, il y a quelques titres “vachards” dans Cherokee Rose. Est-ce que, comme nous, tu as l’impression que l’industrie musicale tente à s’enliser dans le fast listening, comme la nourriture dans le fast food ?
C’est une évidence. D’où la nécessité absolue de proposer autre chose. Et dans le discours, et dans les actes. Il y a ça aussi dans Cherokee Rose : des chansons qui, quel que soit le domaine investi, relèvent davantage du discours (comme La Page blanche, Not Dead, Monumental, Cherokee Rose…) et des chansons qui relèvent davantage des actes (comme Mont-Perdu, Tigre, Les Amants du kiosque…). Ainsi le voyage est un peu plus plus complet, plus exhaustif, plus précis. De manière générale, il nous faut d’ailleurs apprendre à renouer avec la précision. Retrouver le sens des mots, pour ne pas se faire voler les idées par des gens mal intentionnés. Et avec les idées, notre monde.
Notre petit doigt nous a dit que ton deuxième roman était prêt, sans trop en dévoiler, peux-tu nous dire s’il faut nous attendre à un récit épique comme celui de Crimson Glory ou à un univers totalement différent ?
L’heure n’est pas encore venue d’en parler. Tout ce que je peux dire, c’est que Raymond Queneau classait les romans en deux types : les Iliades (genre Robinson Crusoé, La Recherche du Temps perdu, Le Désert des Tartares, etc…) et les Odyssées (genre Le Seigneur des anneaux, La Horde du Contrevent, le Voyage au bout de la nuit, etc…). En ce sens, Crimson Glory était un genre d’Odyssée (condensée en moins de 200 pages). Mon prochain roman sera plutôt une Iliade…
Enfin, même si nous te l’avons déjà demandée plusieurs fois, quelle question ne t’a-t-on jamais posée, mais à laquelle tu aimerais répondre ?
Celle à laquelle je n’ai jamais pensée ! 😉
Merci de ta fidélité envers nous Jérémie.
Merci aux Petites Chroniques !
Propos recueillis, le 08 avril 2025
Crédit photo : Géraldine Alexéline
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