Critique combo Blu-Ray/ DVD « Douce nuit, sanglante nuit »

Traumatisé par le meurtre de ses parents lors d’un réveillon de Noël, le jeune Billy est recueilli dans un orphelinat dirigé par des nonnes sadiques qui vont le brutaliser pendant des années. Devenu adolescent, Billy doit se déguiser en père Noël pour le magasin de jouets où il travaille. Cela va déclencher chez lui une fureur dévastatrice et sanglante.

Les années 80 regorgeaient de slashers en tous genres. Bon nombre d’entre eux sont même devenus cultes aujourd’hui, nous pensons notamment aux franchises Vendredi 13, Halloween, mais aussi à des titres comme Maniac, Meurtres à la St. Valentin…

Difficile donc de sortir son épingle du jeu face à une telle concurrence. Pourtant, en réalisant Douce nuit, sanglante nuit, Charles E. Sellier Jr. allait, bien malgré lui, parvenir à hisser son œuvre bien au-dessus du lot.

En effet, l’exploitation de l’image d’un Père Noël psychopathe allait bientôt attirer les foudres d’associations puritaines américaines et Douce nuit, sanglante nuit s’est vu purement et simplement retiré de toutes les salles de son pays d’origine.

Le long-métrage de Charles E. Sellier Jr. mérite pourtant d’être vu. Tout d’abord pour la psychologie de son personnage principal. Contrairement aux antagonistes des autres slashers, Billy (Robert Brian Wilson) est empathique, ou tout du moins nous pouvons lui trouver des excuses.
Avant d’être un tueur sadique, il a été un enfant dont la vie avait tout d’un calvaire. Le réalisateur s’attarde d’ailleurs un long moment sur cette période afin de rendre le sadisme de son Père Noël plus crédible.

Mais, le succès d’un slasher tient avant tout à ses exécutions et là aussi Douce nuit, sanglante nuit n’a pas à rougir. Alors, bien sûr, face aux productions de ses dernières années, l’hémoglobine ne coule pas à flots. Cependant, le long-métrage offre des morts assez originales et surtout assez réalistes.

Il fallait bien un objet exceptionnel pour fêter les 40 ans d’un tel film. C’est pourquoi Rimini Éditions a encore une fois mis les petits plats dans les grands. Outre, le désormais célèbre packaging de la collection angoisses Douce nuit, sanglante nuit bénéficie d’un dépoussiérage efficace. Des couleurs plus profondes, une image beaucoup plus nette et un son beaucoup plus adapté au matériel moderne.

Encore une fois les Éditions Rimini ont déterré pour nous une véritable petite pépite horrifique. Douce nuit, sanglante nuit est un slasher efficace qui n’a quasiment pas vieilli. Un antagoniste aux motivations crédibles, des morts aussi réalistes qu’originales et un rythme soutenu que demander de plus ? Peut-être une réédition digne de ce nom ? Et bien, les Éditions Rimini l’ont fait. Image et son retravaillés et packaging royal voilà de quoi remettre sur de bons rails un film trop méconnu des néophytes. De plus, cette sortie nous propose une version non censurée, même si celle-ci ne fait que 3 minutes de plus.

Comme quasi tous les titres de sa collection angoisses, Rimini Éditions a préférer miser sur un livret plutôt que sur des bonus.

• Livret « Douce nuit, Sanglante nuit – SOS Pére Noel » par Marc Toullec (24 pages)
  Le journaliste Marc Toullec revient sur la genèse du film, la polémique qui a accompagné sa sortie américaine et nous graffiti de quelques anecdotes. Le tout toujours richement illustré.
• Bande-annonce (VO 1min25)

• DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT
• De: CHARLES E. SELLIER Jr.
• Avec: LYLIAN CHAUVIN, LINNEA QUIGLEY, TONI NERO…
• Nationalité: Américain
• Genre: Slasher, thriller, horreur
• Classification: Interdit aux moins de 12 ans
• Durée: 1h22 (version non-censurée)
• Producteur: Tristar pictures
• Distributeur: Rimini Éditions
• Date de sortie: 7 décembre 2023
• Prix: 24,99€

Cette chronique a été réalisée à partir d’un Blu-Ray offert par l’attachée de presse du groupe Rimini Éditions