Critique combo Blu-Ray/ DVD « …Et maintenant on l’appelle El Magnifico »

Tom Moore est un étudiant assidu d’une grande école britannique. Lorsque son père, Joe, un célèbre cow-boy de l’Ouest américain, décède, Tom retourne dans sa ville natale où il rencontre les amis de son père : Bull, Holy Joe et Monkey, des hommes rustres sans aucune notion de politesse. Déçu d’imaginer son père côtoyer de telles personnes, Tom entreprend de les remettre sur le droit chemin. Mais les hommes du Far Ouest ne se laissent pas faire et décident à la place d’apprendre au jeune anglais à devenir un véritable cow-boy.

Si, comme nous, vous êtes nés à l’époque où les vidéoclubs existaient encore, vous avez forcément vu, au moins un long-métrage de Terence Hill.
Une filmographie riche en rôles de gros bras au grand cœur et de personnages distribuant des baffes plus vite que Jésus des pains…
Pourtant, …Et maintenant on l’appelle El Magnifico fait un peu exception puisque l’acteur y campe un héros très différent.

En effet, Enzo Barboni offre ici à Terence Hill une véritable chance de changer de registre. Alors, certes, Et maintenant on l’appelle El Magnifico reste un western spaghetti assez classique, cependant le personnage de notre blond aux yeux d’azur préféré y est beaucoup plus nuancé.

Tom est un véritable Lord délicat et cultivé qui ne sait même pas tenir un pistolet. Il se déplace à vélo et, plus étonnant encore, se lave tous les jours !
Une sorte de métrosexuel avant l’heure donc, qui détonne face à des renégats de la pire espèce. Un comique d’opposition qui atteint son paroxysme lors de la traditionnelle « baston générale » où Terence Hill est complètement dépassé, pour une fois.

Un changement subtil qui a permis à …Et maintenant on l’appelle El Magnifico de se démarquer de ses pairs, mais malheureusement qui l’a énormément desservi à l’époque. Le public n’ayant pas adhéré à ce héros qui n’en était pas un, il avait boudé le long-métrage à sa sortie.
Pourtant, le film est vraiment réussi. Drôle et rythmé, il mérite entièrement sa place dans le catalogue Bubbel Pop’.

Comme à son habitude, l’éditeur nous propose une restauration exceptionnelle et un coffret aussi beau que bien rempli.
L’image est nette et débarrassée de toutes ses impuretés. Le son, quant à lui, est bien équilibré même si, comme toujours, la version originale est plus « pêchue ».

En une année, Bubbel Pop’ Éditions nous a régalé des plus grand(e)s. D’Arnold Schwarzenegger avec Stay Hungry à Madonna: Recherche Susan désespérément et In bed with Madonna ou encore Jared Leto et Marlon Wayans : Requiem for a dream.
Cependant, il manquait le roi du western spaghetti, Terence Hill. Une véritable hérésie aujourd’hui réparée avec …Et maintenant on l’appelle El Magnifico. Un long-métrage drôle et bien ficelé, bien qu’un peu oublié. Néanmoins, étant donné son originalité, ce long-métrage mérite sa place dans la collection de l’éditeur.

• 1 livret de 28 pages : « Des yeux couleur d’enfant » par Christophe Chavdia
• On l’appelle El Magnifico par Jean-François Rauger (VF 29 min)
  le directeur de la programmation de la Cinémathèque française décortique le film en insistant sur son originalité.
• Entre western et comédie, la signature Terence Hill par Philippe Lombard (VF 30 min)
  Une rétrospective de la carrière de Terence Hill amenée de manière légère. Un régal pour les fans de l’acteur (dont nous faisons partie).

Cette chronique a été réalisée à partir de Blu-Ray offerts par l’attachée de presse du groupe Bubbel Pop’ Éditions.

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