Ça commence comme ça:
En Guadeloupe, Blanche Gardin préside un concours de sosie consacré à
Michel Houellebecq. Michel s’y rend, mais des événements imprévus vont
plonger notre duo au cœur d’une intrigue rocambolesque…
Ce que nous en pensons:
Depuis le début des petites chroniques, nous avons eu l’occasion de voir bon nombre d’ovnis cinématographiques. Cependant, il faut avouer que Dans la peau de Blanche Houellebecq arrive dans le peloton de tête. Un humour complètement absurde, des acteurs qui se moquent d’eux-mêmes et un scénario lunaire. Que demander de plus ?
Pour commencer, il faut savoir que Dans la peau de Blanche Houellebeck est la suite de L’enlèvement de Michel Houellebeck et de Thalasso.
Pourtant, si comme nous vous n’avez pas vu les deux premiers volets, sachez que ce long-métrage reste parfaitement compréhensible.
Dans la peau de Blanche Houellebecq, c’est d’abord un trio d’acteurs qui fonctionne à merveille. Blanche Gardin (Yannick, dont nous vous parlions ici, Le livre des solutions…) , c’est l’énergie comique à l’état pure, Michel Houellebecq (Rester vivant – Méthode, Effacer l’historique…, lui, c’est le flegme et la nonchalance à la Droopy. Quant à Luc Schwarz (Le mac, Mes frères et moi…), c’est le comique de situation. Un personnage visiblement mafieux qui colle aux baskets de Michel Houellebecq comme un chewing-gum et qui entraine nos deux compères dans une aventure aussi dingue que rocambolesque.
Dingue et rocambolesque, tout est dit. Le réalisateur Guillaume Nicloux nous propose un long-métrage aussi drôle que perturbant. Tout d’abord parce que, tout comme dans L’aventure c’est l’aventure de Claude Lelouch, certains acteurs jouent leur propre rôle (Jean-Pascal Zadi , Francky Vincent ainsi que Blanche Gardin et Michel Houellebecq, bien entendu) .
La comédie prend donc une allure de documentaire, ce qui permet de nous immerger pleinement dans la folie du cinéaste.
De plus, Guillaume Nicloux gère son scénario avec brio en poussant le curseur du burlesque progressivement.
En effet, si le film commence sur une note plutôt réaliste, plus l’histoire avance plus les situations deviennent perchées.
Soulignons d’ailleurs le duo Gardin/ Houellebecq qui est simplement magique dans sa façon d’appréhender les galères qu’il rencontre.
Enfin, les acteurs n’hésitent pas à se moquer d’eux même comme Michel Houellebecq qui, tout au long du film, n’arrête pas d’entendre parler de son dérapage lors de l’entretien qu’il avait accordé à Michel Onfrey pour Front Populaire.
Peu de films peuvent se vanter d’être aussi surprenants que Dans la peau de Blanche Houellebecq. Une comédie déjantée, portée par des acteurs qui font preuve de beaucoup d’autodérision. À cela s’ajoutent un scénario improbable et des rebondissements complètement lunaires. Si vous aimez les univers loufoques, jetez-vous sur ce film !
Les bonus:
- Comme dans un vrai film documentaire sur le tournage du film réalisé par Zoé Rivemale (59 min VF)
La réalisatrice aborde son making of avec un certain décalage et un humour absurde, ce qui en fait presque une suite du film. Une belle mise en avant de l’univers unique de Guillaume Nicloux.
Caractéristiques du Blu-Ray/ DVD:
Cette chronique a été réalisée à partir d’un DVD offert par l’attachée de presse du groupe Blaq Out
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