De plus, passer une guerre par le spectre de l’enfance permet d’y apporter une autre dimension. Ainsi, l’idée de présenter les SS comme des formes fantomatiques aux visages livides ramène les plus jeunes spectateurs à leurs propres peurs.
Paradoxalement, où est Anne Frank ! nous offre aussi de beaux moments de poésie, comme lorsque la fillette imagine ses héros repoussant les nazis.
Ce mélange de cauchemars et de rêves éveillés rappelle à quel point Anne Frank était jeune. En effet, bien qu’elle était très intelligente, elle voyait le monde qui l’entourait avec des yeux d’enfant. Ainsi, la petite fille, effrayée par la noirceur de la guerre, cherchait à tout prix à y mettre de la couleur. C’est cette volonté farouche de refuser de sombrer dans le fatalisme qui rend Le journal d’Anne Frank (et donc Où est Anne Frank !) aussi poignants.
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