Dans l’écriture des chansons, j’ai eu envie de mettre en perspective des gens ordinaires, de ceux qui ont la mauvaise place face au néo-libéralisme, pour le dire rapidement.
Cela a nourri la contrainte de « mettre en poésie » des objets quotidiens et évocateurs de notre (sur)consommation qui cristallise notre société.
« Une ampoule 40 Watts abat la nuit de ton loyer modéré, dessine une alvéole sur un tapis persan qu’a jamais volé«
En avançant dans le projet, nous sommes passés du traitement par la petite histoire (mère célibataire, vendeur de burgers…) à des vues plus générales et dystopiques comme dans « Mes prochains« . Par ailleurs, et c’est peut-être là où l’on trouve un peu de lumière, nous évoquons dans les poèmes et les chansons une sorte d’énergie résistante, un élan à renverser la table, à s’autoriser enfin quelques utopies (« Paupières bateaux« , « Les druides« ) qui seraient tapies dans l’ombre de nos cœurs solitaires, dans nos nuits.
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