Ruben Alves nous livre ici un long-métrage dans l’air du temps avec un sujet, plus que jamais d’actualité, traité de manière à la fois subtile et drôle.
Cependant, avant même de parler scénario, tout commence par un casting des plus réussis. Commençons par le rôle phare, celui d’Alex. Le jeune Alexandre Wetter est d’une justesse impressionnante dans son jeu d’acteur. Son côté androgyne est certes un bon atout, mais il est loin d’être le seul point fort du comédien. Celui-ci passe d’Alexandre à Alexandra avec une aisance déconcertante. À aucun moment, il en fait des caisses et reste constamment sur le fil du rasoir.
Vient ensuite Lola, incarnée par un Thibault de Montalembert décidément bien loin de son rôle de Mathias dans 10 pour cent. Le travesti est un véritable paradoxe. Un personnage ultra stéréotypé dans son apparence et ses manières qui devient progressivement l’un des catalyseurs des émotions d’Alexandre.
Enfin, Isabelle Nanty, égale à elle-même, nous propose une Yolande toute en nuances en mère poule de fortune.
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